Le plomb est un métal qui a contaminé la planète du fait des activités humaines. En particulier, la présence du plomb dans l’essence a jouer un grand rôle dans cette contamination. Beaucoup de mesures ont été prises pour interdire le plomb dans l’essence, dans la peinture, les canalisation d’eau mais dans de nombreux pays, le problème n’en demeure pas moins pregnant.
Le plomb affecte le système neurologique, les cellules du sang, la reproduction, et les reins. 90% du plomb absorbé va se localiser dans les os puis va être relâché lentement pendant des années dans l’organisme, mais aussi pendant la grossesse, la lactation et la ménopause (favorisant une ostéoporose).
Le plomb est une des causes les plus importantes de stérilité de la femme. Le plomb peut traverser le placenta et entrainer une mort foetale, un accouchement prématuré, ou un petit poids de naissance.
Un taux de plomb dans le sang de 10 ug/ml chez une femme enceinte augmente le risque d’hypertension au cours de la grossesse, les avortement spontanés et altèrera le développement neuropsychique de l’enfant. La source la plus importante de la contamination par le plomb est l’eau et la nourriture.
Mais le plomb se retrouve encore dans de nombreux produits manufacturés, des jouets, des bonbons importés, des épices, et des produits de beautés.
Récemment, en 2007, une campagne pour des cosmétiques sans plomb a été lancé aux Etats-Unis suite à la mise en évidence que 20 rouges à lèvres testés sur 33 contenaient des taux mesurables de plomb entre 0,03 et 0,65 ppm. 30% contenaient un taux de plomb supérieur aux limites tolérées dans les bonbons, une valeur importante même si non reconnue officiellement, car le rouge à lèvre peut être fréquemment ingéré.
Les fard à paupières sont également une source d’intoxication par des métaux lourds. L’union Européenne a bani le plomb dans les produits cosmétiques depuis 1976.
Une équipe de scientifiques d’Arabie Saoudite, un des marché les plus importants au monde en ce qui concerne la cosmétique, a récupéré 48 rouges à lèvres et 22 fards à paupières venant de différents pays, afin d’évaluer leur teneur en plomb. Les produits venaient de Chine, de Taiwan, de Thailande, d’Allemagne, de France, d’Italie et des Etats-Unis.
Du plomb a été détecté dans TOUS les rouges à lèvres à des teneurs de 0,27 à 3760 ppm! Quatre rouges à lèvres contenaient des valeurs de plomb proches ou supérieures à 20 ppm, la limite de tolérance de la Food and Drug Administration américaine.
Si les valeurs de tolérances appliquées avaient été celles relatives aux bonbons, puisque le rouge à lèvre est fréquemment est facilement ingéré, aucun des 44 rouges à lèvre testés ne pourrait être autorisé à la vente. Les taux de plomb retrouvés dans cette étude sont largement plus élevés que dans l’étude américaine de 2007.
Cette contamination par le plomb ne touchait pas que des produits bon marché. Sept rouge à lèvres de grande marques dont plusieurs marques Françaises avaient des taux de plomb allant de 0,36 à 1,07 ppm : Quatre rouges à lèvres provenaient de France, 2 de Belgique et une du Japon.
Concernant les fards à paupières, 1 seul contenait un taux de plomb supérieur à 20 ppm, la limite de la Food and Drug Administration Américaine. Cependant la majorité contenait des taux de plomb très élevés allant de 0,42 à 17,68 ppm (en moyenne 2,08 ppm). Le second fard à paupière le plus contaminé par le plomb avec un taux de 17,68 ppm, était un fard à paupière fabriqué en France.
Parmi les autres produits, nombreux sont ceux venant de Chine, un pays dont de nombreux produits importés, qu’il s’agissent de jouets, de bijoux, de lunch boxes, ont révélé des taux de plomb importants.
Le problème majeur avec les cosmétiques analysés est que même si les taux de plomb ne semblent pas pouvoir provoquer un effet aigu, l’application pluri-quotidienne pendant des années peut provoquer une accumulation nocive. Car comme l’ont montré les études plus plus récentes, il n’y a pas de taux de plomb sans danger.
Le plomb ne devrait pas exister dans les organismes humains. Par ailleurs, plusieurs rouges à lèvres et fards à paupières présentent des valeurs proches ou supérieures aux taux autorisés par exemple par la Food and Drug administration, mettant les consommateurs à risque d’empoisonnement. Cette étude démontre que des programmes de surveillance des métaux nocifs présents dans les cosmétiques tels que le plomb, devraient être mis en place pour protéger les consommateurs.